APRÈS UN HIVER 2021-2022 TROP SEC, FAUT-IL S’ATTENDRE A UNE IMPORTANTE SÉCHERESSE CETTE ANNÉE SUR LE CENTRE – VAL DE LOIRE ?

APRÈS UN HIVER 2021-2022 TROP SEC, FAUT-IL S'ATTENDRE A UNE IMPORTANTE SÉCHERESSE CETTE ANNÉE SUR LE CENTRE - VAL DE LOIRE ?

L'hiver météorologique 2021-2022 vient de se terminer : le constat est sans appel, le manque d'eau est important depuis l'automne dernier sur notre région Centre-Val de Loire avec un déficit pluviométrique se renforçant au fil des jours… Pourquoi les conditions sont-elles aussi sèches ? Quel est le niveau de nos nappes phréatiques ? Faut-il s'attendre à une importante sécheresse cette année ? On vous explique tout ci-dessous...

Copyright : Association Météo Centre.

Net déficit pluviométrique observé entre ces automne 2021 et hiver 2021-2022...

Lors de cet automne météorologique 2021 (1er septembre au 30 novembre 2021) et de cet hiver météorologique 2021-2022 (1er décembre 2021 au 28 février 2022), notre région Centre-Val de Loire a été souvent trop peu arrosée avec peu de passages perturbés sur la France : sur nos régions centrales, depuis août, on a observé 5 ou 6 mois sur 7 avec un déficit pluviométrique...

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Lors de cet automne 2021, la pluviométrie s'est montrée proche de la moyenne entre l'Est du Berry et l'Orléanais mais a été nettement déficitaire entre l'Ouest du Berry, la Sologne et la Touraine.

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Lors de cet hiver 2021-2022, la pluviométrie a été nettement déficitaire sur la majorité de notre région Centre-Val de Loire avec un déficit plus marqué entre la Beauce, l'Orléanais, le Berry et la Touraine.

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L'un des débuts d'année les plus secs depuis le début du 21ème siècle !

Depuis 1999, ce début d'année 2022 se place comme l'un des débuts d'année les plus secs sur notre région Centre-Val de Loire :

  • Blois-le-Breuil (41) : 2ème position ;
  • Châteauroux-Déols (36) : 2ème position ;
  • Orléans-Bricy (45) : 1ère position ;
  • Tours (37) : 3ème position.
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Sur notre réseau de stations Météo Centre, hormis quelques exceptions (notamment dans le Loiret), on a souvent relevé des cumuls pluviométriques faibles pour la saison avec parfois moins de 60 mm d'eau tombés (1er janvier au 28 février 2022) :

  • Bazoches-les-Gallerandes (45) : 80,2 mm dont 43,8 mm en janvier et 36,4 mm en février ;
  • Bellegarde (45) : 107 mm dont 68,8 mm en janvier et 38,2 mm en février ;
  • Boisseaux (45) : 82,2 mm, dont 52,4 mm en janvier et 29,8 mm en février ;
  • Chailles (41) : 57,8 mm dont 29,8 mm en janvier et 28 mm en février ;
  • Chassignolles (36) : 61 mm dont 23,4 mm en janvier et 37,6 mm en février ;
  • Culan (18) : 51,6 mm dont 23,8 mm en janvier et 27,8 mm en février ;
  • Digny (28) : 84,8 mm dont 50 mm en janvier et 34,8 mm en février ;
  • Etrechet (36) : 56,2 mm dont 30,2 mm en janvier et 26 mm en février ;
  • Graçay (18) : 47,4 mm dont 25,2 mm en janvier et 22,2 mm en février ;
  • Le Grand-Pressigny (37) : 55,8 mm dont 32,6 mm en janvier et 23,2 mm en février ;
  • Le Mesnil-Thomas (28) : 62,2 mm dont 33,2 mm en janvier et 29 mm en février ;
  • Levroux (36) : 52,2 mm dont 26,8 mm en janvier et 25,4 mm en février ;
  • Les Bordes (36) : 63 mm dont 30,8 mm en janvier et 32,2 mm en février ;
  • Luçay-le-Libre (36) : 56,8 mm dont 27,6 mm en janvier et 29,2 mm en février ;
  • Luçay-le-Mâle (36) : 49,8 mm dont 26,6 mm en janvier et 23,2 mm en février ;
  • Lys-Saint-Georges (36) : 52,4 mm dont 25,2 mm en janvier et 27,2 mm en février ;
  • Orçay (41) : 85,6 mm dont 40,8 mm en janvier et 44,8 mm en février ;
  • Romilly-sur-Aigre (28) : 65,4 mm dont 37,8 mm en janvier et 27,6 mm en février ;
  • Saint-Firmin-des-Bois (45) : 74,8 mm dont 38,8 mm en janvier et 36 mm en février ;
  • Saint-Laurent-Nouan (41) : 43,2 mm dont 20,8 mm en janvier et 22,4 mm en février ;
  • Saint-Maur (36) : 66,6 mm dont 35,6 mm en janvier et 31 mm en février ;
  • Saint-Michel-en-Brenne (36) : 55,6 mm dont 31 mm en janvier et 24,6 mm en février ;
  • Salbris (41) : 54,2 mm dont 27,2 mm en janvier et 27 mm en février ;
  • Sandillon (45) : 58,4 mm dont 32,6 mm en janvier et 25,8 mm en février ;
  • Tauxigny (37) : 97,5 mm dont 52,9 mm en janvier et 44,6 mm en février ;
  • Tour-en-Sologne (41) : 68,8 mm dont 35 mm en janvier et 33,8 mm en février ;
  • Val-Fouzon (36) : 71 mm dont 39,6 mm en janvier et 31,4 mm en février ;
  • Vendôme (41) : 72,2 mm dont 39 mm en janvier et 33,2 mm en février ;
  • Véretz (37) : 45,8 mm dont 24,8 mm en janvier et 21 mm en février ;
  • Vicq-sur-Nahon (36) : 63 mm dont 33,6 mm en janvier et 29,4 mm en février ;
  • Villegouin (36) : 68,2 mm dont 33,2 mm en janvier et 35 mm en février ;
  • Yvoy-le-Marron (41) : 49 mm dont 24,6 mm en janvier et 24,4 mm en février.

Une recharge des nappes phréatiques très mauvaise entre ces automne 2021 et hiver 2021-2022...

Conséquences de ce manque de pluie, nos nappes phréatiques présentent des niveaux inquiétants et anormalement bas à la sortie de notre hiver météorologique... La végétation se réveille et commence à "piocher" dans les réserves d'eau souterraine pour se développer. Avec l'arrivée du printemps et de la saison estivale, cet important déficit pluviométrique est tout sauf une bonne nouvelle...

Niveau des nappes phréatiques dans le Centre-Val de Loire au 27 février 2022 (copyright : DREAL Centre-Val de Loire).
Niveau des nappes phréatiques dans le Cher au 27 février 2022 (copyright : DREAL Centre-Val de Loire).
Niveau des nappes phréatiques dans l'Eure-et-Loir au 27 février 2022 (copyright : DREAL Centre-Val de Loire).
Niveau des nappes phréatiques dans l'Indre au 27 février 2022 (copyright : DREAL Centre-Val de Loire).
Niveau des nappes phréatiques dans l'Indre-et-Loire au 27 février 2022 (copyright : DREAL Centre-Val de Loire).
Niveau des nappes phréatiques dans le Loir-et-Cher au 27 février 2022 (copyright : DREAL Centre-Val de Loire).
Niveau des nappes phréatiques dans le Loiret au 27 février 2022 (copyright : DREAL Centre-Val de Loire).

Un hiver 2021-2022 dominé par des conditions anticycloniques...

Cet important déficit pluviométrique résulte de conditions anormalement anticycloniques sur l'Ouest / Sud-Ouest de l'Europe durant cet hiver 2021-2022... Les passages perturbés se sont montrés nettement moins fréquents qu'habituellement traduisant ce manque d'eau sur une bonne partie de la France dont notre région Centre-Val de Loire.

Pressions moyennes au niveau de la mer du 1er décembre 2021 au 28 février 2022 en Europe (copyright : https://psl.noaa.gov/). Pressions > 1015 hPa = anticycloniques, pressions < à 1015 hPa = dépressionnaires.
Anomalies de pression au niveau de la mer du 1er décembre 2021 au 28 février 2022 en Europe (copyright : https://psl.noaa.gov/). Anomalies positives = conditions plus anticycloniques que la moyenne = couleurs vert et jaune, anomalies négatives = conditions plus dépressionnaires que la moyenne = couleurs bleu et violet.
Anomalies des géopotentiels vers 5500m d'altitude du 1er décembre 2021 au 28 février 2022 en Europe (copyright : https://psl.noaa.gov/). Anomalies positives = géopotentiels plus forts que la moyenne = couleurs jaune, orange et rouge, anomalies négatives = géopotentiels plus faibles que la moyenne = couleurs bleu et violet. Les hauts géopotentiels correspondent aux zones anticycloniques et les bas géopotentiels aux zones dépressionnaires.

Ce temps durablement anticyclonique a parfaitement été anticipé par notre modèle interne à l'association, développé par Jérémy Surcin (pour plus d'informations sur ce modèle, cliquer ici). Les simulations ont bien envisagé un déficit pluviométrique sur la globalité de notre hiver 2021-2022 (tendance envisagée depuis août dernier !)

Extraits du document sur la tendance de l'hiver 2021-2022 publié en novembre 2021. Copyright : Association Météo Centre.

Vers un printemps sec ?

La modélisation saisonnière multi-modèles pour le prochain trimestre (mars à mai) entrevoit une importante anomalie positive des géopotentiels et des pressions moyennes : la dominante serait alors anticyclonique lors de ce printemps 2022.

Anomalies de pression envisagées par l’ensemble des modèles Met Office, Météo France, ECMWF, CMCC, DWD pour le trimestre Mars, Avril et Mai 2022 (copyright : Copernicus Climate Change Service).
Anomalies des géopotentiels envisagées par l’ensemble des modèles Met Office, Météo France, ECMWF, CMCC, DWD pour le trimestre Mars, Avril et Mai 2022 (copyright : Copernicus Climate Change Service).

Une telle récurrence anticyclonique signifierait un très probable déficit pluviométrique pour notre printemps 2022. Les modélisations penchent d'ailleurs sur des conditions probablement plus sèches que la normale (scénario le plus probable) sur la globalité du printemps. Nous insistons bien sur le fait qu'un printemps probablement plus sec que la normale annoncé peut cacher des disparités : en effet, on ne pourra pas exclure des évènements météo de quelques jours (épisodes maussades/pluvieux) entre deux longs blocages anticycloniques durables.

Anomalies de précipitations envisagées par l’ensemble des modèles Met Office, Météo France, ECMWF, CMCC, DWD pour le trimestre Mars, Avril et Mai 2022 (copyright : Copernicus Climate Change Service).

Côté températures, un scénario plus chaud que la normale ressort (scénario le plus probable). Nous insistons bien sur le fait qu'un printemps probablement doux/chaud annoncé peut cacher des disparités : en effet, on ne pourra pas exclure des évènements météo de quelques jours (épisodes froids) entre deux longues périodes douces/chaudes.

Anomalies de température envisagées par l’ensemble des modèles Met Office, Météo France, ECMWF, CMCC, DWD pour le trimestre Mars, Avril et Mai 2022 (copyright : Copernicus Climate Change Service).

Nos tendances saisonnières s'orientent également vers un printemps globalement plus sec que la normale. Notre responsable des tendances climatiques et climatologue, Jérémy Surcin, insiste bien sur le fait que ce n'est pas "une bonne nouvelle aux vues des quantités de précipitations faibles depuis octobre 2021. La sécheresse s'aggrave et sera à surveiller aux vues des prévisions pour ces prochains mois avec une situation qui pourrait être critique pour l'été. Un printemps plutôt sec deviendrait une catastrophe au niveau de l’agriculture". Au niveau des températures, une tendance légèrement plus douce / chaude que la normale ressort également. Encore une fois, nous insistons bien sur le fait qu'un printemps globalement plus sec et doux que la normale peut cacher des disparités tels que des épisodes frais et/ou pluvieux ponctuels.

Dans son dernier bulletin, Météo France propose les scénarios suivants : "En température moyenne sur le trimestre, le scénario « plus chaud que la normale » est privilégié sur pratiquement toute l’Europe, et en particulier sur la France. Pour les précipitations, le scénario « plus sec que la normale » est privilégié sur l’Europe du Sud, et en particulier la France. Le nord de l’Europe devrait connaître des conditions plus humides."

Copyright : Météo France.
Copyright : Météo France.

En s'appuyant sur les dernières modélisations pour la tendance climatique du printemps, on s'orienterait vers un probable à très probable déficit pluviométrique. En effet, on pourrait observer de nouveau une récurrence anticyclonique ces trois prochains mois (mars, avril et mai) accentuant la sécheresse de ce début d'année 2022. Hors surprise, on s'acheminerait donc vers un déficit pluviométrique à la fin du printemps, ce qui serait une très mauvaise nouvelle avant l'entrée dans l'été.

Mais au fait, qu'est que ce sont ces tendances probabilistes à l’échelle d'un pays, d'un continent ? La tendance saisonnière est une tendance météorologique à long terme sur un grand territoire (au moins 1000 km sur 1000 km). A contrario des prévisions classiques à une échéance de quelques jours, elles restent approximatives avec une fiabilité souvent limitée. En effet, il est impossible de prévoir la chronologie exacte des mois à venir ni de localiser où une vague de froid ou une vague de chaleur va se produire plusieurs mois à l’avance. Néanmoins, ces tendances climatiques donnent un scénario le plus probable sur le ou les mois à venir : elles nous renseignent sur l’anomalie globale de températures (probabilité que les 3 mois à venir soit plus chaud, plus froid ou proche de la normale) et de précipitations (probabilité que les 3 mois à soit plus sec, plus humide ou proche de la normale) sur une région donnée sous forme de carte. Ces prévisions sont réalisées à partir de modèles, des observations des glaces, océans, de l'atmosphère et d'indices météo issus de différents pays. A ce jour, elles restent encore « expérimentales » malgré les progrès dans ce domaine au cours de ces dernières années. Les données présentées ici sont donc à prendre avec un certain recul.

Faut-il craindre une importante sécheresse cette année 2022 ?

Après ces derniers mois globalement plus secs que la normale, on peut donc légitimement se poser la question suivante : faut-il s'attendre à une importante sécheresse cette année sur le Centre-Val de Loire ? Au regard des mauvais relevés pluviométriques de cet hiver et des tendances climatiques des mois à venir, le risque d'observer une importante sécheresse a pris du galon en ce début d'année 2022, mais quand parle-t-on de sécheresse ?

D’après les scientifiques, on évoque le terme de sécheresse lorsqu’il y a un manque d’eau plus ou moins important sur une assez longue période. C’est un phénomène pouvant être cyclique ou exceptionnel touchant une région plus ou moins grande (le Berry ou la France entière ou encore l’Europe Occidentale).

L’état de sécheresse n’est pas le même partout dans le monde. Tout dépend des seuils choisis par le pays ou la région en question en fonction du nombre d’habitants, des ressources en eau disponibles ou encore du climat. En France, l’état de sécheresse absolue est décrété lorsqu’il n’y a pas eu une goutte de pluie (moins de 0,25 mm par jour) pendant 15 jours consécutifs.

On note trois types de sécheresse :

  • la sécheresse météorologique, marquée par un déficit de précipitations sur une période donnée ;
  • la sécheresse agricole, correspondant à un déficit d’eau des sols superficiels sur une profondeur maximale de deux mètres pouvant fragiliser le développement de la végétation (dépend du type de culture, de l’évapotranspiration des plantes, du taux d’humidité, de la nature des sols et des plantes, du vent, de la température de l’air et des précipitations reçues sur la zone en question) ;
  • la sécheresse hydrologique, se manifestant par des niveaux d’eau anormalement bas dans les rivières, lacs ou encore nappes phréatiques et/ou souterraines (dépend de la nature du sol et de sa perméabilité jouant sur l’infiltration et le ruissellement de l’eau, dépend des caractéristiques des nappes souterraines et de la surexploitation des ressources en eau).

Les prévisionnistes météo suivent régulièrement l’évolution des précipitations sur la région en question pour informer la population d’éventuels risques. Lorsque l’hiver et le printemps ont été peu pluvieux, les réserves d’eau sont souvent peu remplies. Des conditions anticycloniques récurrentes favorisent l’apparition d’une sécheresse. Plus les températures sont élevées, plus la sécheresse s’accentuera suite à une évapotranspiration des plantes très importantes.

Les activités humaines peuvent également favoriser l’amplification d’une sécheresse s’il y a une mauvaise gestion des ressources en eau. Ainsi, cette dernière doit être rigoureuse avec une réparation équitable des besoins en eau dans la population (agriculteurs, usines, habitations, etc.). Des mesures de restriction sont alors émises en fonction de la zone concernée pour limiter l’accentuation de la sécheresse.

Lors d’un épisode de sécheresse, ce dernier peut avoir divers impacts dans la zone concernée :

  • sur l’agriculture : destruction partielle ou entière d’une récolte ;
  • sur les forêts et les prairies (incendies) ;
  • sur les ressources en eau (pénuries d’eau potable) ;
  • sur la production hydroélectrique ;
  • sur la faune et la population (exode, problèmes de santé).

D’après le site Propluvia« les seuils entraînant des mesures de restriction sont définis au niveau local par les préfets. Ce qui facilite la réaction en situation de crise, et permet la transparence et la concertation entre les différents usagers d’un même bassin. Les arrêtés sécheresse ne peuvent être prescrits que pour une durée limitée pour un périmètre déterminé. Ils doivent assurer l’exercice des usages prioritaires, plus particulièrement la santé, la sécurité civile, l’approvisionnement en eau potable et la préservation des écosystèmes aquatiques. Ceci tout en respectant l’égalité entre usagers des différents départements et la nécessaire solidarité amont – aval des bassins versants. Quels sont les différents seuils et conséquences pour les différents acteurs ? Quatre niveaux ont été définis : vigilance, alerte, alerte renforcée, crise. Les mesures de limitation des prélèvements sont progressives (fonction des seuils définis : vigilance, alerte, alerte renforcée, crise) et adaptées aux différents usagers :

  • Usages domestiques : sensibilisation, puis limitation de plus en plus fortes des prélèvements pour l’arrosage des pelouses, des espaces verts, le lavage des voitures, le remplissage des piscines jusqu’à l’interdiction totale de ce type d’utilisation (hors usage eau potable).
  • Agriculture : (80% des prélèvements entre juin et août) : interdiction d’irriguer 1 jour par semaine, plusieurs jours par semaine ou à certaines heures jusqu’à l’interdiction totale de l’irrigation.
  • Industrie : des mesures spécifiques ont été prises sur les unités les plus consommatrices : mesures imposant une réduction progressive d’activité, le recyclage de certaines eaux de nettoyage, la modification de certains modes opératoires. »

En ce début d'année 2022, on peut donc évoquer une sécheresse météorologique compte tenu de l'absence de précipitations. Compte tenu des niveaux anormalement bas des nappes phréatiques et des sols superficiels "trop secs" pour la période, on peut également commencer à parler de sécheresse hydrologique et de sécheresse agricole (sécheresse de surface commençant à s'accentuer).

Copyright : François Jobard / Météo France.

On pourra même évoquer une sécheresse majeure si le déficit pluviométrique venait à être important lors de ce printemps 2022. On rappellera que la météo reste une science inexacte et que cela peut encore largement évoluer ces prochaines semaines : même si la probabilité d'observer un printemps sec est élevée cette année, rien n'est sûr à 100% ! On parle bien de PROBABILITÉS ET NON DE CERTITUDES ! Le risque d'une sécheresse majeure est donc loin d'être négligeable... et restera à surveiller avec intérêt lors de ce printemps 2022.

Nous en reparlerons d'ici fin mai...

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